Subsidia IV - DÉTAILS

SUBSIDIA IV | La girafe dans l'Égypte ancienne et le verbe sr. Étude de lexicographie et de symbolique animalière - 2010, 650 pages

La girafe dans l'Égypte ancienne et le verbe sr. Étude de lexicographie et de symbolique animalière

Édité par

Ouvrage publié avec le soutien du Conseil des Recherches de l’Université Catholique de Lille; Bruxelles, 2010; Société Belge d’Études Orientales; Éditions Illustrata sprl.

Auteur : Christian Cannuyer

Préface de Claude Vandersleyen, Professeur émérite à l’Université catholique de Louvain.

Illustration de couverture

Relief de girafe, chaussée ascendante du complexe funéraire de Sésostris Ier à El-Lisht. Museum of Fine Arts de Boston.

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Présentation de l’ouvrage

L’objet de ce livre est essentiellement l’étude du sens du verbe égyptien ancien, sr (Wb. IV, 189,15- 190,7). Ce verbe est souvent traduit par « prévoir », « prédire » ou, avec un sens moins marqué, par « annoncer ». D’aucuns le traduisent même par « prophétiser » et avancent que certains textes égyptiens anciens où il apparaît (ainsi la « Prophétie de Néferty ») relèveraient d’un genre « prophétique » analogue à celui des prophéties bibliques. On imagine en outre volontiers que le verbe signifiait originellement « se comporter comme la girafe », animal qui, en raison de sa tête haut perchée sur un cou démesuré, voit tout, longtemps avant les autres animaux, « prédit » les événements, « prophétise » l’avenir.

Dans la majorité des textes où ce verbe intervient, dès l’Ancien Empire, cette traduction n’est cependant ni obligée ni satisfaisante. En fait, elle ne s’impose jamais. Pour mieux cerner le sens de ce verbe, une enquête sémasiologique approfondie a été menée, dans une perspective diachronique, du plus ancien état de la langue égyptienne jusqu’au plus récent. Cette recherche impliquait aussi de réfléchir à la valeur sémantique et iconique du hiéroglyphe de la girafe : celui-ci renvoie-t-il vraiment au prétendu « don de la girafe », à savoir la capacité de « prévision » ? Ou cette association de la girafe à la « prévision », voire à la « prophétie », n’est-elle qu’une vue de l’esprit conditionnée par la traduction du verbe sr dans les dictionnaires usuels de la langue égyptienne ? Dans ce cas, à quelle autre valeur sémantique du hiéroglyphe ce verbe pourrait- il être originellement lié ? Il convenait, pour répondre à ces questions, de se pencher sur la symbolique de la girafe en Égypte ancienne, surtout aux hautes époques où s’est formée l’écriture hiéroglyphique.

Premier chapitre

Le premier chapitre présente l’état de la question. L’opinion des dictionnaires et des lexicographes, des débuts de l’égyptologie jusqu’à ce jour, sur la signification fondamentale et l’évolution sémantique du verbe égyptien sr ancien mais aussi des verbes parographes.

Deuxième chapitre

Le second chapitre s’intéresse à la girafe dans la tradition iconographique de l’Égypte ancienne, des plus hautes époques aux périodes gréco-romaine et copte, afin de dégager la ou les symboliques que la figure de l’animal a pu connoter. Il tend à confirmer la symbolique solaire qu’ont pressentie d’autres recherches, notamment celles de Wolfhart Westendorf et de Dirk Huyge, la girafe ayant vraisemblablement été considérée aux hautes époques comme un animal héliophore (porte-soleil).

Troisième chapitre

Le troisième chapitre étudie le verbe copte swr, « étendre », héritier possible mais contesté de sr, et sa morphologie. Il s’agit de vérifier si la constellation de ses sens attestés et sa morphologie rendent plausible ou indéfendable cette filiation étymologique.

Quatrième chapitre

Le quatrième chapitre enquête, dans une perspective diachronique, sur le sens des verbes parographes dans toutes les sources égyptiennes anciennes, se proposant de démontrer au passage qu’il s’agit en fait d’un seul et même lexème et de dégager la valeur sémantique originelle de celui-ci. Près de 350 documents où apparaît ce lexème sont ainsi analysés.

Cinquième chapitre

Le cinquième chapitre consiste en une quête des autres lexèmes qui, en égypto-copte, sont susceptibles d’être apparentés à sr.

Sixième chapitre

Le sixième chapitre est une étude de lexicographie afroasiatique comparée, qui vise à repérer des lexèmes éventuellement apparentés à sr dans la famille linguistique afroasiatique (langues sémitiques, berbères, couchitiques, nigéro-tchadiques).